La Taverne d'Onos

Revue littéraire : Carnets Noirs de Stephen King

Cet article a initialement été publié dans ma taverne précédente sous forme d'une revue contenant 4 avis le 6 novembre 2019

Hello There

Voici la dernière publication des revues de l'automne du King 2019 avec aujourd'hui Carnets Noirs. Bonne lecture.

Albin Michel : Carnets Noirs, traduit par Océane Bies et Nadine Gassie ISBN:9782226388971

Quatrième de couverture :

En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.

Mon avis :

Pour conclure ce challenge autour du King, je me suis plongé dans la suite de la trilogie Hodges. M’y plonger fut facile, en ressortir fut laborieux. En cause ? Le temps utilisé dans le récit. Ce dernier se coupe en deux. Tout d’abord le passé : Fin des années 70, on nous raconte l’histoire de Morris Bellamy, fan invétéré de Jimmy Gold un personnage fictif de roman, qui vient s’en prendre à son auteur pour cause de retraite anticipé de son héros. Comment ne pas voir Misery derrière cette partie de l’histoire, la grande peur du King, le fan qui devient fou face à l’évolution de son personnage favori, et quand on voit certains débordements aujourd’hui autour de certaines grandes licences cinématographiques, on se dit qu’il a raison d’en avoir peur.

Cette partie est rédigée à l’ancienne avec les temps classiques de la narration et c’est clairement dans ce récit qui fait un peu plus de la moitié de l’histoire, que j’ai pris le plus de plaisir. Le décor, les personnages, la magie fonctionnait, bien qu’il n’y avait rien de fantastique dans cette partie. Serais-je nostalgique des années de mon enfance ?

La seconde partie se passe dans cette ville du Midwest présentée dans Mr Mercedes et débute le jour où Brady, le tueur fou à la Merco, fonce dans une foule en tuant 8 personnes, et en blessant d’autres gravement. Le père de Peter Saubers, un jeune adolescent, fait partie des victimes et c’est le jeune Peter qui malgré son âge va trouver une solution pour aider ses parents en temps de crise économique et familiale.

Bien que l’histoire des Saubers et le lien qui est fait avec la première partie du récit soit plutôt bonne, encore une fois le retour du présent comme temps de narration ne m’a pas convaincu. De plus Hodges fait presque office de personnage secondaire, il a toujours un temps de retard. Le final est quand même bien écrit et plus réaliste que le premier, et le maitre nous donne les clés de liaison entre Monsieur Mercedes et le dernier tome de la trilogie, Fin de Ronde, au travers d’une unique séquence plutôt savoureuse.

Une bonne lecture,donc, mais qui aurait pu avoir une meilleure note sans mon aversion pour le présent en temps principal de récit. Désolé Steve.

La note:

8/10

Voilà, j’espère que cette semaine de revue de non pas un, mais quatre romans du King vous a plu ! Pour ma part je me dirige vers d’autres eaux littéraires puisque je viens de terminer La Maison des Chaines, le quatrième tome du Livre des Martyrs de Steven Erikson , et que je vais entamer la suite de Wild Cards, Aces High, l’anthologie présenté par GRR Martin, mais pas avant avoir déguster Nightflyers et autres récits en guise de mise en bouche.

En attendant de nous revoir, bonne lecture, bon voyage sur les sentiers de l’imaginaire, mais surtout ...

Bonne fin de civilisation !


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#Revue Littéraire #Stephen King