Revue Littéraire : Roadmaster de Stephen King
Cet article a initialement été publié dans ma taverne précédente sous forme d'une revue contenant 4 avis le 6 novembre 2019
Hello There
Nous continuons la publication des revues de l'automne du King 2019 avec aujourd'hui Roadmaster. Bonne lecture.
Roadmaster, édition Albin Michel, traduit par François Lasquin ISBN:2226150765
Quatrième de couverture :
Un inconnu s’arrête dans une station-service perdue au fin fond de la Pennsylvanie, au volant d’une Buick « Roadmaster », un magnifique modèle des années 1950… qu’il abandonne là avant de disparaître. Alertée, la police vient examiner le véhicule, qui se révèle entièrement factice et composé de matériaux inconnus.
Et si rouvrir les portières de la mystérieuse automobile revenait à ouvrir les portes de l’horreur ?
Mon avis :
Alors qu’il rentrait de sa résidence en Floride pour Bangor dans le Maine, Stephen King s’arrête à une station service en Pennsylvanie où il manque de tomber dans une rivière en sortant des toilettes situées à l’arrière du bâtiment. Sa curiosité l’a entraîné trop prêt du bord abrupt et seul un empan métallique se dressant au milieu de sa descente parmi une monceau de pièces mécaniques dormant sur le bord du cours d’eau, lui permettra d’arrêter sa chute. Il ne lui en faut pas plus pour mûrir une idée au volant de sa voiture alors qu’il reprend la route : Roadmaster est né.
Ce récit m’a transporté malgré un passage à vide vers la moitié du livre. Nous allons suivre la vie d’une unité de police d’état en Pennsylvanie qui cache dans un hangar une Buick Roadmaster depuis les années 70. Le jeune Ned Wilcox, dont le père il n’y pas si longtemps était encore un membre de cette unité, profite d’un boulot d’été dans le service des transmissions au sein de l’équipe policière pour remonter le temps et découvrir comment son père disparu trop tôt est mêlé d’une manière très intime à l’histoire de cette voiture.
A mi-chemin entre le fantastique et l’horreur, un peu à la mode de Lovecraft, ce livre est avant tout une histoire d’amour, celle d’un fils pour son père parti trop tôt. Avec sa narration si spéciale faite de flasback et de différents points de vue, il nous emmène sur les chemins de la mémoire le tout teinté d’une profonde réflexion sur la différence ou plutôt l’inconnu et les peurs qui en découlent. Un voyage dont on ressort fasciné par sa qualité narrative. Pas de grands méchants ici, ni de péripéties explosives, juste des hommes soudés entre eux par un secret qui les relie, dépassant leur entendement, et un jeune homme en quête d’identité et qui cherche à faire revivre son père au travers des souvenirs de ses collègues de la police.
Nous pourrons rajouter que Steve a passé pas mal de temps auprès d'une unité de Police d'état de Pennsylvanie très similaire ce qui lui a permis de bien s'imprégner de l'ambiance au sein d'un telle équipe pour son récit. Et puis comment ne pas voir un lien avec La Tour Sombre, mon récit préféré de King all time, avec ce qui semble être le monde Vadaasch par delà l'espace et le temps entraperçu par moment au sein de la Buick.
La note:
8/10
On se retrouve demain avec une nouvelle revue Kingesque en attendant je vous souhaite une ...
... Bonne fin de civilisation !